• le mot qui commence une phrase ou une citation complète :
Elle lui demanda : « Avez-vous retrouvé votre chat ? »
• les patronymes, les prénoms, les surnoms :
Elle vivait avec ce Bernard Lambert, qu’on appelait le Baraqué.
• l’article qui fait partie d’un patronyme :
Le fabuliste Jean de La Fontaine, le paysagiste Le Nôtre.
• les noms des peuples, des habitants des régions et des aglomérations :
Les Espagnols, les Allemands, les Bretons, les Manosquins.
par contre, le nom des langues s’écrit en bas de casse :
L’espagnol, le français, l’allemand, le russe, l’arabe, etc.
• les noms historiques :
Le Moyen Âge, la Renaissance, la Révolution française.
• le nom des voies, lieux-dits et monuments publiques :
La rue Grande, le carrefour des Quatre-Chemins, l’Arche de la Défense,
la Cour Carrée du Louvre, le Quai des Orfèvres.
• les noms communs employés en sens absolu ou en noms propres :
La justice populaire n’est pas forcément la Justice.
Les fresques rénovées du plafond de la Chapelle Sixtine.
L’ambassadeur fut reçu par la Couronne du Danemark.
C’est une jurisprudence du Parquet de Liège.
Son entreprise était en règle avec le Trésor.
• prend une capitale initiale lorsqu’il s’agit du pouvoir spirituel ou temporel d’une confession chrétienne :
L’Église de Rome, un homme d’Église, les Églises protestantes.
• et n’en prend pas lorsqu’il s’agit d’un lieu de culte ou d’un bâtiment :
Une église romane, l’église du village, la musique d’églises.
• Premier cas : les organismes multiples
Ces organismes, existant en un certain nombre de même type dans l’organisation administrative, sont des noms communs et, comme tels, s’écrivent en bas de casse : ils ne prennent donc pas de capitale initiale.
Par contre, leur intitulé peut contenir un terme spécifique jouant le rôle d’un nom propre et qui prends alors, à ce titre, une capitale initiale.
On écrit donc, dans un texte éditorial (dossiers, articles, brochures, etc.) :
l’académie de Reims
un agent de police (police&thinsp: au sens de faire la police, par un élu municipal, par exemple,
pas uniquement par un policier ou par un gendarme)
la caisse régionale de sécurité sociale du Pas-de Calais
la chambre de commerce de Manosque
la commission des finances de la mairie
le conseil des prud’hommes du Var
le conseil général
le conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA)
la cour d’assise des Alpes-de-Haute-Provence
l’état-major
le gouverneur militaire de Metz
le greffe du tribunal d’instance de Troyes
l’observatoire de Saint-Michel-de-Provence
le parc naturel régional du Luberon
la préfecture de Haute-Savoie
la préfecture de Police (police : au sens de l’organisme national)
le 3e régiment d’infanterie
les sercices de l’Équipement des Vosges
le tribunal correctionnel de la Charente-Maritime, etc.
Par contre, dans une entête de lettre, dans le titre d’une affiche, d’un dépliant, on portera la capitale initiale :
Parc naturel régional du luberon, exposition…
Conseil général (général est adjectif, donc en minuscule en français)
• Second cas : les organismes uniques
Ces organismes et institutions d’État, dont la compétence s’étend à tout le territoire national, sont de véritables noms propres. Seul, le premier mot nécessaire à son identification porte une capitale initiale ainsi que l’adjectif (le cas échéant) qui le précède. Les autres mots restent en bas de casse selon les règles déjà vues.
On écrit donc :
l’Administration (au sens de l’autorité administrative française)
les Archives nationales, ou les Archives
l’Assemblée nationale
la Bibliothèque nationale de France
le Cadastre
la Caisse nationale d’épargne
le Centre national de la recherche scientifique (CNRS)
la Chambre des députés
le Conseil constitutionnel
le Conseil d’État
le Conseil des ministres
le Conseil supérieur de la magistrature
les Contributions directes
la Cour de cassation
la Cour des comptes
le Gouvernement (par exemple : belge)
la Grande Loge de France
la Haute Cour de Justice
l’Imprimerie nationale
l’Inspection des finances
l’Institut de France
la Monnaie
l’Office des changes
le Parlement (la Chambre des députés)
le Quai d’Orsay (le ministère des Affaires étrangères)
la Sécurité sociale (au sens de l’institution nationale)
le Sénat
la Sûreté nationale
le Trésor, etc.
• Organismes internationaux
Ce cas de figure est semblable à celui des organismes nationaux uniques : ces organismes et institutions d’ordre international ou supranational sont de véritables noms propres. Seul, le premier mot nécessaire à l’identification porte une capitale initiale ainsi que l’adjectif (le cas échéant) qui le précède. Les autres mots restent en bas de casse selon les règles déjà vues.
On écrit donc :
l’Agence européenne pour l’énergie nucléaire
l’Association européenne de libre-échange (AELE)
la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD)
le Bureau international du travail (BIT)
le Bureau Veritas
la Commission de Bruxelles
la Communauté européenne
le Conseil de l’Europe
le Conseil de sécurité (de l’ONU ou Onu)
le Conseil européen de recherche nucléaire (CERN)
la Cour internationale de Justice
le Croissant-Rouge
la Croix-Rouge
le Fond des Nations unies pour l’enfance (UNICEF ou Unicef)
le Fond monétaire international (FMI)
la Ligue arabe
les Nation unies
l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE)
l’Organisation de l’unité africaine (OUA)
l’Organisation des Nations unies (ONU ou Onu)
l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO ou
Unesco, pour United Nations Educational Scientific and Cultural Organisation)
l’Organisation des pays exportateurs de pétrol (OPEP)
l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN ou Otan)
l’Organisation internationale du travail (OIT)
l’Organisation mondiale de la santé (OMS)
l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO)
le Pact atlantique
le Parlement européen
l’Union de l’Europe occidentale (UEO), etc.
• prend une capitale initiale lorsqu’il s’agit de patronymes, de lieux, de monuments, de voies, de fêtes et d’ordres :
Antoine de Saint-Exupéry, Saint-Benoît-sur-Loire, la Sainte-Chapelle, l’église Saint-Pierre de Chaillot, la rue Saint-Jacques, le bd Saint-Michel, l’ordre de Saint-Michel.
• prend également une capitale initiale dans certaines expressions traditionnelles historiques ou religieuses :
Le Saint Empire romain germanique, le Saint-Esprit, la Sainte-Trinité.
• s’écrit avec un s bas de casse quand il désigne le personnage lui-même, quand il est employé comme simple adjectif ou fait partie de noms communs :
saint Jérôme, sainte Marthe, la fête de saint Nicolas, l’Écriture sainte, la sainte Famille, la Semaine sainte, des saint-bernards (chiens), du saint-émilion (vin), un saint-honoré (pâtisserie), du saint-paulin (fromage).
• par contre, on écrit :
la Sainte Vierge, le saint-père ou le Saint-Père (le pape)
des saintes nitouches, saint-frusquin, la saint-glinglin
• le mot saint(e) ne s’abrège qu’en cas de nécessité (le plus souvent par manque de place ou pour arranger une justification.
Il prend alors la forme de :
St ou St, Sts ou Sts, Stes ou Stes même dans un texte en capitales,
et non : ST, ST, STS, STS, STE, STE, STES, STES
Ils sont formés de la capitale initiale des différents mots qui composent chaque nom.
• L’usage de mettre un point et une espace après chaque lettre a été abandonné. Aujourd’hui, on compose donc les sigles sans points abréviatifs ni espace entre les lettres :
CDTL, CEE, EDF, MJC, RATP, SNCF, USA, ZA, ZI, etc.
• Lorsque le sigle peut se prononcer aisément, il est possible de le composer comme un nom propre, c’est-à-dire en bas de casse avec une capitale initiale (cela s’appelle un acronyme) :
Assedic, Éna, Euratom, Inserm, Onu, Otan, Unesco, Unicef, etc.
Les dénominations d’une dignité, d’une charge, d’un grade ou d’une fonction sont des noms communs. Dans le texte d’un article, d’un rapport, d’une brochure, d’une convocation ou même d’un de ces multiples cartons d’invitation, ils s’écrivent par conséquent en bas de casse et sans capitale initiale :
le capitaine de gendarmerie
le cardinal de Paris
le commandant du 3e régiment d’infanterie
le commandant de l’Airbus
le curé de Cucugnan
le député de la première circonscription
l’évêque de Rouen
le général de brigade
le maire de Valensole
le ministre de l’Éducation nationale
le préfet de l’Aude
le président du conseil général, etc.
Par contre, en tête d’une lettre, on portera la capitale initiale car il s’agit, dans ce cas précis, d’une formule de politesse :
Monsieur le Maire, Monsieur le Président, etc.
Les titres d’œuvres littéraires (romans, documents, pièces de théâtre, poèmes, etc.), de journaux et de revues, d’œuvres artistiques (peintures, composition musicales, œuvres cinématographiques, etc.) s’écrivent en entier.
Pour en marquer l’autenticité, on les distingue typographiquement du restant du texte en les mettant en italique (si le texte est en roman) ou en roman (si le texte est en italique) :
Il fut passionné par Que ma joie demeure de Jean Giono.
Elle relit Le Prophète de Khalil Gibran.
En peinture, il aime bien Champ de blé aux corbeaux de Vincent Van Gogh
Ils ont revu je ne sais combien de fois Les vacances de Monsieur Hulot et Trafic de Jacques Tati.
L’article défini ne prend l’attribut typographique du nom du titre que s’il fait réellement partie de ce titre :
Elle lit Le Monde avec attention.
Il pleurait sur Le Grand Meaulnes.
La Comédie-Française rejoue Les Femmes savantes, cet automne.
Lorsque l’article défini n’appartient pas au titre ou s’il a été contracté, il conserve les attributs typographiques du corps de texte de la phrase :
Un article du Monde traitait de…
Il conservait du Grand Meaulnes un souvenir mélancolique.
L’auteur des Aventures de Gulliver est l’Irlandais Jonathan Swift.
S’écrivent toujours en caractères romains :
• les noms de codes :
le Code de la route, le Code civil, le Code Napoléon…
• les noms des livres sacrés :
la Bible, le Coran, l’évangile selon saint Jean, le Talmud…