Les chiffres :

 

Les chiffres arabes

Ce sont les dix caractères qui nous servent à représenter les nombres :

1  2  3  4  5  6  7  8  9  0

Ils viennent probablement des Indes et nous sont parvenus au xiie siècle par le canal des Arabes, dont le zéro que l’on ne connaissait pas auparavant en Occident. Ces chiffres arabes ne furent pratiquement pas utilisés pendant près de deux siècles et ne furent employés régulièrement qu’à partir de l’imprimerie.

Il existe deux graphies typographiques des chiffres arabes :

• Les chiffres capitales
appelés également « chiffres grandes capitales », « chiffres alignés » :

1  2  3  4  5  6  7  8  9  0

qui sont d’excellente lisibilités, mais ne s’armonisent pas avec les textes bas de casse. Ils sont apparus au xixe siècle en accompagnement des caractères sans empattements. On les utilise principalement dans les textes où leur lisibilité est primordiale : comptabilité,, mathématique, finances, économie, sciences, etc., du fait qu’ils sont bâtis sur une même hauteur et une même largeur, ce qui permet de les mettre facilement en colonne.

• Les petits chiffres
appelés également « chiffres minuscules », « chiffres suspendus » et parfois « chiffres elzéviriens » :

qui sont les chiffres bas de casse, nés avec la typographie aux xve et xvie siècle. S’ils s’harmonisent merveilleusement bien avec les textes bas de casse, ils ne répondent plus aux critères techniques d’aujourd’hui. Par contre, on peut se permettre le luxe culturel de les utiliser dans des travaux de qualité, non techniques. En PAO, vous les trouvez dans les polices « expert », avec les petites capitales, qui sont des polices complémentaires des polices standards. Un certain nombre de caractères de lecture continue récents et de qualité en sont pourvu, ce qui permet de les utiliser, couplés aux chiffres grandes capitales.

 

Les chiffres romains

Les Romains ne connaissaient pas le zéro. Les chiffres romains sont au nombre de 7 et s’écrivent en lettres capitales :

I  V  X  L  C  D  M

 

1 I  
2 II I plus I
3 III I plus I, plus I
4 IV I retranché de V
5 V  
6 VI V plus I
7 VII V plus I, plus I
8 VIII V plus I, plus I, plus I
9 IX I retranché de X
10 X  
50 L  
100 C  
500 D  
1000 M  

L’utilisation des chiffres romains n’est pas aisée, mais vous ne vous en servez guère que pour composer certains nombres ordinaux et les cas particuliers de l’écriture des nombres en chiffres romains grandes capitales ou petites capitales comme le veut l’usage, ou encore pour comprendre une date ancienne.

l’écriture des nombres en chiffres romains se fait en écrivant successivement, et dans l’ordre, les chiffres indiquant d’abord les milliers, puis les centaines, puis les dizaines et enfin les unités, et sachant que :

I ne peut se retrancher que de V et de X
X ne peut se retrancher que de L et de C
C ne peut se retrancher que de D et de M

11 XI  
12 XII  
13 XIII  
14 XIV  
15 XV  
16 XVI  
17 XVII  
18 XVIII  
19 XIX  
20 XX  
30 XXX  
40 XL X retranché de L
50 L  
60 LX  
70 LXX  
80 LXXX  
90 XC X retranché de C
89 LXXXIX L plus X, plus X, plus X plus I retranché de X
1789 MDCCLXXXIX M plus D, plus C, plus C, plus LXXXIX
1996 MCMXCVI M plus C retranché de M, plus X retranché, de C,
plus VI
2000 MM  
2001 MMI  

Pour une lecture plus aisée, on a pris l’habitude, dans les siècles passés, de mettre une espace pour séparer les milliers des centaines et les centaines des unités :
   M DCC XXIII (1723)
parfois en rajoutant un point après les milliers et les centaines :
   M. DCC. XXIII

Les chiffres romains peuvent s’aligner verticalement à gauche, par exemple dans un tableau ou une table des matières. Ils peuvent également s’aligner à droite quand il est nécessaire de conserver un blanc constant entre le numéro et le début du texte.

 

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