Et le web dans cette histoire ?

 

Voici un terrain sur lequel mes connaissances sont plus hasardeuses. Pour être honnête, je les découvre au fur et à mesure de la création de ce site web. Je vous présente donc les choses au point actuel de mes recherches.

La préhistoire du web

Pour ceux et celles qui s’en rappellent, les premières pages apparues sur le web démontraient une totale absence du respect des règles typographiques essentielles. Les textes étaient généralement affichés sur tout l’écran, dans une police sans empattement, les hyperliens étaient horriblement soulignés, l’aspect graphique exécrabe et l’absence quasi totale d’enrichissement typographique du texte risquait de faire perdre le sens même du contenu. Il faut dire qu’à lui seul, le langage HTML offrait peu de possibilités sur cet aspect qui nous préoccupe ici.
Heureusement, les CSS (Cascading Style Sheets) (ou feuilles de style en cascade) sont apparues au milieu des années 1990, contribuant ainsi à l’amélioration typographique des pages web. Cette amélioration a toutefois demandé de la patience puisqu’il aura fallu quelques années pour que les navigateurs s’adaptent pour supporter les standards établis alors par le W3C. Dès lors, il a été possible de spécifier les caractéristiques typographiques des pages web telles que les polices utilisées, leur taille, couleur, interlignage, interlettrage, espace entre paragraphes, hauteur des exposants et décalage des indices, tailles des petites capitales, des lettrines, etc.

 

Les contraintes

La grande difficulté pour les concepteurs de pages web est de prendre en compte que l’affichage puisse être déformé et qu’il n’aie au final que peu de maîtrise sur le rendu final qui dépend des écrans (taille, résolution, calibration des couleurs), du choix et de la configuration du navigateur utilisé ou encore du paramétrage système de lissage des polices.
Sur le web, le texte est un flux et n’est donc pas composé ligne par ligne comme en PAO. Il n’est donc pas stable puisqu’il suffit au visiteur du site de modifier la taille de la fenêtre de son navigateur pour que le texte s’adapte, la largeur des lignes variant en fonction de ce nouvel espace. De la même façon, chaque navigateur à sa propre gestion de l’affichage des caractères : les différentes espaces ne sont pas restituées de la même manière par Internet Explorer, Safari ou Firefox par exemple.

 

La lisibilité

La lisibilité d’un texte est déterminée par trois éléments : la police de caractères, la justification et le contraste.

La police est généralement choisie parmi la liste des polices de caractères communes aux systèmes d’exploitation (pour plus de précision : Le web et les polices). Le corps de caractère sera supérieur à 10 points pour une lisibilité aisée à l’écran (12, voire 14 points pour limiter la fatigue lors de la lecture) tout en respectant la possibilité pour le lecteur de pouvoir redimensionner le texte sans que l’interlignage n’en soit disproportionnés.

La justification (longueur de la ligne) ne devrait être ni trop courte ni trop longue. Elle devrait idéalement comporter entre 40 et 60 caractères.

Le contraste entre le texte et le fond de la page est important mais il ne doit toutefois pas être trop important. Un noir profond sur un fond blanc pur posera des problèmes d’accessibilité : les dyslexiques par exemple, voient les mots se déplacer dans la page. Un contraste légèrement adouci facilitera donc la lecture tout en diminuant la fatigue oculaire du lecteur.

 

Les règles typographiques à l’écran

Bien entendu, toutes les règles de typographie sont autant que possible de mise sur le web (reportez-vous sur la partie consacrée au pré-presse).
Sachant qu’un réglage typographique fin n’est pas entièrement réalisable à l’aide des techniques actuelles, appliquez-vous au mieux à ces quelques indications élémentaires :

L’apostrophe doit s’afficher ainsi [’] et non comme ceci ['].

Les espaces sont multiples : normale (ou justifiante), insécable et fine. Les spécifications Unicodes définissent plusieurs types d’espaces mais les navigateurs ne les reconnaissent pas toutes et ne les traitent pas nécessairement de la même façon (pour plus d’information : Le web et les caractères spéciaux).

Les guillemets de la langue française sont les chevrons. Un texte entre guillemets doit donc s’afficher comme ceci « texte » et non comme cela " texte ".

 

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